Histoire de la Gendarmerie

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40 ans d'indépendance, 40 ans de Gendarmerie

Dossier spécial paru dans le magazine " Renaissance"

La gendarmerie djiboutienne est créée le 6 juin 1977, avec, à sa tête, une autorité civile portant l’appellation de Directeur Général. En 1978, le poste de Directeur Général est supprimé et l’Institution est placée sous l’autorité du chef d’état-major des armées djiboutiennes. Elle constitue un corps de l’armée nationale et est commandée de fait par un officier supérieur portant appellation de chef de corps.
L’Institution comptait à cette période un effectif de 300 gendarmes.                               
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Défilé de gendarmes dans les années 1979
Sous la coupole de l’armée nationale
Dès lors qu’elle est mis sous l’autorité directe du Chef d’Etat-Major Général des Armées, la Gendarmerie est administrée et commandée au même titre que les autres Corps de l’armée, les décisions importantes étant centralisées, au niveau du haut commandement militaire. L’Institution ne bénéficie d’aucune politique spécifique et soumise à la politique générale d’emploi en vigueur dans toutes les formations militaires, et ce sur tous les plans : administration du personnel, administration financière et budgétaire, instructions et stages…etc.
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Gendarmes en tenue kaki
Force militaire à part entière, en 1991, la gendarmerie est engagée aux côtés des autres forces armées lors du conflit armé qui avait secoué le pays déclenché par  le Front pour la Restauration de l’Unité et la Démocratie (FRUD). A la faveur de cette situation de guerre et de ses événements, les effectifs de l’Institution son renfloués, notamment avec les incorporations dans le cadre de la mobilisation générale. A cette époque, la Gendarmerie compte dans ses rangs près de six cent hommes.
Le progrès de la Gendarmerie durant cette longue période de tutélaire restera assez modeste. De l’indépendance à la fin de cette période, elle sera commandée par un Directeur Général civil et quatre Chef de Corps.
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Gendarmes en tenue kaki
L’autonomie
Près de vingt années passées sous la coupe des Forces Armées Djiboutiennes, la Gendarmerie accèdera, le 13 juillet 1998, à son autonomie institutionnelle. Elle quitte le « giron » des FAD et se trouve placée directement sous les ordres du ministre de la Défense. Elle est dirigée par un officier supérieur portant appellation de Chef d’Etat-Major de la Gendarmerie nationale.
Cette séparation des forces armées appelait à une réorganisation nécessaire parce que désormais la Gendarmerie prenait en main sa destinée et devait donc se préparer pour pouvoir voler de ses propres ailes, par la mise en place des services centraux, des principaux bureaux d’état-major et d’un ensemble de procédures opérationnelles.
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Gendarmes en chemisette bleue adoptée après l’autonomie

Dès lors, sous l’impulsion de son premier Chef d’Etat-Major, la Gendarmerie initiera sa montée en puissance pour tenir pleinement son rôle sur l’échiquier de la sécurité nationale. La priorité a d’abord été accordée au développement des infrastructures et à l’instruction des personnels, gage de réussite. Jusqu’alors, la Gendarmerie Nationale n’avait quasiment pas de moyens ni d’infrastructures conséquentes. Il lui était de ce fait primordial de se doter d’un centre d’instruction propre pour assoir les fondements de la formation des personnels. Après des installations provisoires sur plusieurs terrains, le site de PK23, qui constitue aujourd’hui la fierté de l’Institution, a été retenu pour abriter le futur centre de formation et dont la première pierre sera posée en 2001.

Montée en puissance
Une fois la base édifiée, les années suivant l’autonomie, seront marquées par la recherche de mise en œuvre de la politique de renforcement des capacités structurelles et opérationnelles de l’Institution. Cependant, en 2002, la Gendarmerie sera « amputée » de son Escadron Présidentielle qui donnera naissance à la Garde Républicaine, et perdra de fait, une partie de ses attributions. En 2002, le conflit entre l’Erythrée et l’Ethiopie fera rabattre les flux commerciaux routiers de l’Abyssinie sur Djibouti et son port. Le trafic sur le Route Nationale n°1 explose et sous l’instigation de Son Excellence Monsieur le Président de la République, est mise sur pied l’Unité de la Sécurité Routière (USR) qui prendra en charge la police routière et la sécurisation de cet axe d’intérêt national.  Face à l’importance de plus en plus grandissante des flots de transporteurs, l’USR sera transformé pour devenir l’Escadron de la Sécurité Routière.
La Gendarmerie conduira ses premières campagnes de recrutement sous son autonomie en 2001 pour répondre à ses besoins en cadres et en 2003 pour renflouer ses effectifs afin de mieux appréhender ses missions. Les premières filles gendarmes seront également enrôlées durant ces deux premières campagnes.
La politique de montée en puissance étant ainsi bien amorcée, la Gendarmerie verra ses missions se démultiplier et une réorganisation est opérée en 2009 qui verra la mise en place de commandements intermédiaires que sont les Groupements. Trois principaux Groupements sont créés pour optimiser l’action des unités, le groupement judiciaire, le groupement d’intervention et le groupement spécialisés. Le GIGN est créé en 2008 pour répondre aux impératifs sécuritaires induits par les conjonctures mondiales et régionales caractérisées pour une montée de la violence et du terrorisme. Fer de lance en matière d’intervention, le GIGN, dédiée à la lutte contre le terrorisme avec une compétence nationale, prête main-forte aux unités territoriales pour certaines interpellations à haut risque.
En 2012, la Gendarmerie Maritime est retirée à la Gendarmerie pour donner naissance aux Garde-Côtes Djiboutiens. La violence juvénile devenant de plus en plus importante et dangereuse, le haut commandement de l’Institution créera, toujours en 2012, les premiers escadrons constitués de maintien de l’ordre face à la nécessité de sécurité publique pour rasséréner nos concitoyens sur l’ensemble du territoire national. L’impact positif des escadrons de Gendarmerie Mobile est tellement important que le commandant décide de ramener les effectifs à un Groupement de Gendarmerie Mobile à cinq escadrons organiques équipés des derniers moyens de protection et d’intervention.

Renforcement significatif des effectifs
Après des années d’efforts, fidèle à sa réputation et attachée à ses valeurs historiques, l’Institution est aujourd’hui une force à part entière qui occupe une place de plus en plus prépondérante dans le système sécuritaire de notre pays.
Depuis 2010, pour faire face de manière optimum à la multiplication des missions qui lui sont confiées, la Gendarmerie a mis en œuvre une politique d’adaptation des effectifs à ses attributions nouvelles. En effet, la Gendarmerie assure aujourd’hui la sécurité de l’essentiel des institutions majeures et des sites sensibles de l’Etat. C’est dans cette optique que de vastes campagnes d’enrôlement de jeunes ont été effectuées ces dernières années.

Réadaptation des uniformes
La diversification des formations et unités aux missions spécifiques devant aussi s’accompagner d’attributs distinctifs, le haut commandement de l’Institution a mis en place des tenues propres à chaque formation et unité. L’uniforme étant l’attribut le plus caractéristique de toute force de défense et de sécurité un effort et un soin particulier y est apportée. Après l’adoption de la tenue bleue aux premières heures de l’autonomie à la place du kaki représentatif des armées, la Gendarmerie a adopté pour les unités judiciaires et spécialisées, des polos bleu-ciel sur pantalons d’intervention, pour le Groupement de Gendarme, des polos bleu-nuit sur pantalons d’intervention, et des polos et combinaisons noires pour le Groupe d’Intervention. La chemisette bleu-ciel sur pantalon classique étant dédiée aux personnels en fonction à l’Etat-Major et dans les services centraux.
Cette différenciation des tenues qui permet une identification précise et rapide des unités d’appartenance de chaque personnel résulte d’une étude visant à allier le confort aux exigences opérationnelles.

Une force moderne et ouverte à l’international
La Gendarmerie est aujourd’hui résolument tournée vers son développement et sa modernisation. Les efforts de renforcement des capacités consentis depuis près de vingt ans ont permis d’assoir une base solide pour la modernisation des structures et la professionnalisation des personnels. Aujourd’hui, l’Institution se rapproche chaque davantage des autres grandes Gendarmeries du Monde, tant en matière de standards procéduraux qu’en matières de moyens qu’elle met en œuvre.
A l’heure de la mondialisation et de la globalisation, les nouvelles techniques occupent une place importante dans cette « marche en avant ». La Gendarmerie a aujourd’hui crée son nouveau Centre Opérationnel (COG) établi en conformité des normes internationales et capable de suivre, contrôler et coordonner l’action des unités sur le terrain. La Gendarmerie s’est doté à ce titre d’un système de géolocalisation qui équipe ses véhicules, suivi et contrôler en temps réels à partir de ce COG. L’Institution dispose également d’un réseau intranet propre, sécurisé, reliant toute les unités et services, qui permet un échange et un traitement optimisé de l’information.
Un système e-trafic relié aux bases de données des Services des Mines est également opérationnel pour une police de la route perfectionnée et moderne.
Sous l’impulsion de son haut commandement, la Gendarmerie Djiboutienne est aujourd’hui orientée vers la coopération et l’ouverture internationale. Ses partenaires de coopération sont de plus en diversifiés tant en Afrique (Maroc, Sénégal, Burkina Faso, Cameroun, Egypte…etc), en Europe  qu’en Asie. Des échanges durables sont mis en place avec des forces aux attributions similaires des pays avec lesquels Djibouti a des relations bilatérales, notamment la Gendarmerie Française, l’Arme des Carabinieri Italiens ou encore la Jandarma Turque.
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Enfin, la Gendarmerie Djiboutienne sera bientôt admise à la grande famille des Gendarmeries du Monde, la FIEP, qui consacrera sa reconnaissance internationale lors du prochain sommet de cette organisation prévue au mois d’octobre 2017 à Amman, en Jordanie.

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